Depuis quelque temps, un drôle de compagnon a fait son entrée dans nos vies … et parfois dans nos salles de classe : l’intelligence artificielle. Si le Ministère réfléchit à comment enseigner l’intelligence artificielle aux élèves, nombreux sont ceux qui s’élèvent contre son utilisation ! Au secondaire, les exposés et dissertations sont souvent signés ChatGPT et dans les études supérieures, c’est simple, l’IA est utilisée pour détecter… l’IA. Le mémoire de fin d’année est passé au crible et c’est le zéro assuré si le « robot » sent l’utilisation bien évidemment interdite. Va-t-elle remplacer nos illustrateurs jeunesse ? Ce n’est pas à L’Atelier STABILO de prendre parti sur ce sujet mais nous avons voulu faire preuve d’intelligence (humaine). Chez STABILO, vous vous en doutez, on a un faible pour les stylos, les crayons, le papier, les ratures, les mots qu’on trace à la main. Alors… nous nous sommes demandés si la réalité pouvait être tout autre. Et si ces deux mondes pouvaient s’enrichir mutuellement. Pour les enseignants, cela peut être une formidable opportunité d’allier technologie et pédagogie au service des élèves…
Quand l’intelligence artificielle devient un outil (et pas une béquille)
On le sait : enseigner, c’est jongler. Avec les niveaux, les besoins, les envies, le temps. Et c’est là que l’IA peut jouer un rôle utile. Certains enseignants l’utilisent déjà pour gagner du temps : l’IA génère des dictées, des textes à trous, des fiches différenciées selon les élèves. Mais ce n’est pas tout : elle peut aussi aider à analyser les productions écrites (orthographe, syntaxe, longueur…) ou proposer des amorces d’histoires que les enfants développent ensuite à la main.
Son petit plus : en tant qu’outil neutre, l’IA ne juge pas. Elle peut même donner confiance à certains élèves qui osent plus facilement s’exprimer… avant de passer par le stylo !
L’écriture manuscrite : toujours là, plus que jamais
Alors oui, les tablettes et l’ordinateur, c’est bien. Mais le crayon, c’est mieux.
Pourquoi ? Parce qu’écrire à la main, ce n’est pas juste produire des mots. C’est :
- Développer la motricité fine
- Structurer sa pensée
- Mieux mémoriser
- Créer un lien personnel avec ce qu’on écrit
- Exprimer et entraîner sa créativité et son imaginaire
... Et ça, aucun robot ne pourra le faire à notre place.
Trois façons concrètes pour lesquelles l’intelligence artificielle aide déjà… à écrire à la main
Apprentissage du geste
Des applis comme Kaligo ou Scribzee utilisent l’intelligence artificielle pour analyser les lettres que l’enfant trace sur tablette : la taille, l’alignement, la régularité. Et elles donnent un retour immédiat, comme le ferait un enseignant à côté de lui.
Détection des troubles
En analysant la pression du stylo, la vitesse d’écriture ou les tremblements, certains logiciels peuvent détecter précocement des signes de dysgraphie ou de dyspraxie. Une aide précieuse pour orienter rapidement vers un professionnel.
Autonomie et motivation
L’enfant peut s’entraîner seul, corrigé en temps réel, encouragé par des messages personnalisés. C’est ludique, valorisant, stimulant. Et ça n’empêche pas de repasser au papier ensuite ! En plus, ChatGPT (par exemple) corrige les fautes d’orthographe et de grammaire bien mieux qu’un traitement de texte. Il vous explique pourquoi il y a une erreur : c’est mieux pour comprendre, progresser et ne pas la refaire.
Écriture manuscrite et intelligence artificielle : une alliance plutôt qu’une opposition
Chez STABILO, on croit à la complémentarité. On aime les crayons qui glissent sur le papier mais on sait bien que l’ordinateur est aujourd’hui incontournable (nous-mêmes, là, on est sur un clavier, il ne faut pas se mentir !).
On peut donc s’inspirer d’un scénario imaginé par l’IA, le copier à la main, le détourner, le compléter. On peut inventer une histoire en groupe puis l’écrire chacun à sa façon. On peut corriger un texte manuscrit en s’aidant de l’IA pour gagner en clarté. Ce qui compte, c’est que l’enfant ou l’adulte reste acteur de ce qu’il écrit. Et qu’il garde, toujours, ce lien sensoriel et personnel avec l’écriture.
Par ailleurs, si vous souhaitez l’utiliser pour vos cours, il faut vous le dire : il faut être très précis sur votre demande. Mr ChatGPT a besoin d’être guidé et parfois, et bien, il est brillant et parfois, décevant… Pas si parfait en somme. Presqu’humain donc !
Conclusion : et si on réconciliait technologie et écriture ?
L’IA n’est pas là pour remplacer les stylos, ni les enseignants. Elle peut être un soutien, un outil de plus, une façon d’alléger, d’enrichir, de personnaliser. Mais l’écriture manuscrite, elle, reste irremplaçable.
Parce qu’aucun algorithme ne saura jamais imiter un mot écrit avec le cœur.
PS : on le sait, vous n’allez pas nous croire mais la dernière phrase, là, c’est ChatGPT qui nous l’a écrite. Si si. Juré sur nos STABILO point 88 préférés !