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Un journal intime pour mon enfant

03. April 2020

Cette écriture qui fait du bien

On le croyait disparu, avalé, dévoré par Twitter, Instagram, les blogs. RIP le petit carnet planqué dans la boite à chaussures, avec parfois un cadenas pour le protéger… sait-on jamais que le frangin ou la sœurette (ou maman !) le trouve ! Alors qu’en fait, le sacro-saint journal intime a traversé les époques sans qu’on le sache. Il est toujours là et c’est tant mieux. Pourquoi est-ce bien d’écrire pour votre enfant et pour vous ? 

Pour quels enfants ? 

Certains commencent dès 7 ans ! 

  • Pour les enfants un peu secrets, les petits créatifs, les enfants précoces mais aussi ceux qui ont du mal à canaliser leur énergie, écrire dans un carnet intime sa journée, ses copains ou pour certains les peines et les souffrances est un formidable exutoire. Tenir un journal intime peut ainsi les aider à évacuer un trop plein d’émotions et à mettre des mots sur certaines souffrances ou questionnements
  • En entrant dans l’adolescence, le journal intime prend encore plus de sens car on ne comprend pas toujours ce que l’on ressent. On peut se sentir enfermé, incompris… écrire permet de mieux appréhender les choses qui arrivent en prenant du recul. Le journal intime est un endroit où l’on peut dire ce qu’on ne dirait nulle part ailleurs et parfois à personne d’autre. Souvent, il devient même le confident, le meilleur ami. Certains se parlent à eux-mêmes et d’autres écrivent à leur journal comme à une personne. Révolte, premières amours, incompréhension, injustice… l’écriture canalise. L’introspection permet d’avancer et de grandir. 
  • Quant à la question du carnet versus le clavier… on a presque envie de dire qu’elle ne se pose pas. Écrire en couleur sur un carnet avec ses plus beaux feutres d’écriture STABILO point 88 n’a rien à voir avec écrire sur un clavier. Le carnet prend vie, souvent, l’ordinateur jamais. D’ailleurs, ces petits carnets, la plupart du temps, vont être conservés précieusement. Quelle joie, quel sourire, quelle émotion que de relire à 25 ou 30 ans son journal intime de 3ème. Se rendre compte qu’on a réalisé des rêves d’adolescents (ou pas). Et qu’il est temps de s’y mettre !) ça fait du bien à l’égo.

Pour les parents, nota bene : tout est dans les mots "Journal Intime". Jamais ô grand jamais, le parent ne doit se donner l’autorisation de l’ouvrir et de le lire, même en diagonale… même en cas d’inquiétude pour votre enfant. Si vous êtes inquiet, vous devez lui parler ou trouver un tiers si vous n’y parvenez pas. Ouvrir un journal intime sans autorisation c’est un viol intérieur.  

Et pour vous ?  

Le journal intime n’est pas destiné qu’aux enfants ou aux adolescents. Se réfugier dans l’écriture de temps à autre, même à l’âge adulte est bénéfique : pour améliorer l’estime de soi, se confier, extérioriser ses peines et ses joies, se remettre d’une séparation. Par exemple, 20 minutes par jour à écrire une histoire aiderait à se remettre d’une rupture amoureuse. Des chercheurs de l’Université d’Arizona aux Etats-Unis ont observé un groupe de participants divorcés ou séparés au cours des trois derniers mois. Certains ont dû écrire leurs sentiments dans un récit narratif avec un début, un milieu et une fin, en s’inspirant de leur histoire. Bilan : après huit mois, les résultats démontrent que l’écriture narrative aurait un effet bénéfique sur les participants. Ces derniers avaient une fréquence cardiaque inférieure, une amélioration de leur système nerveux. L’exercice leur aurait aussi permis d’aller de l’avant.

Quel matériel ? 

Pour le support, un cahier de brouillon peut tout à fait convenir. On peut aussi regarder chez QuoVadis qui propose de très jolis carnets, à moins qu’on ne soit tenté d’avoir le même carnet qu’Hemingway ou Picasso chez Moleskine ? Côté crayon, il faut prendre celui qu’on aime : fin, épais, graphite, avec une super glisse, en roller, plume, ou feutre de couleurs… Évidemment pour trouver LE compagnon de votre journal intime, direction www.stabilo.com/fr : en terme d’écriture, vous y trouverez forcément votre bonheur. 

Le témoignage

Quand son père a été admis en réanimation, Marie a ouvert un cahier. Elle n’avait pas écrit de journal intime depuis ses 15 ans et à 49 ans, elle a trouvé dans les pages et le stylo une écoute bienfaitrice. 

« Au départ, c’était juste « un coup de gueule » ce cahier, un jour de colère après les médecins et puis, j’ai pris l’habitude de raconter les jours et les nuits d’angoisse, la maladie, les doutes, les espoirs, les larmes, les aller-retour pour le voir depuis Grenoble alors qu’il était hospitalisé en région parisienne. C’était à lui que je parlais. Ça a duré 3 mois. J’ai cru le perdre 20 fois et puis un jour, il est sorti du coma et a réussi à respirer sans machine. Et il a remonté la pente petit à petit. Le jour où il a enfin pu rentrer chez lui, je lui ai donné mon cahier intime qui cessait de l’être. Quand il me l’a rendu, il était très ému. Et nous avons longuement parlé de sa maladie et de mille autres choses importantes. Ce cahier nous a fait grandir. Quand 2 ans après, le médecin m’a appelée en me disant « votre papa est au plus mal, je ne sais pas combien de temps il tiendra, si vous avez le temps de remonter…. Si vous avez des choses à lui dire »… je lui ai répondu « Je lui ai dit tout ce que j’avais à lui dire ». Et j’ai eu une tendre pensée pour le cahier bleu. A nouveau, il me soulageait un peu de mon chagrin ».  

https://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Temoignages/Mon-carnet-mon-jardin-secret
https://uanews.arizona.edu/story/narrative-journaling-may-help-hearts-health-postdivorce
https://www.madmoizelle.com/tenir-journal-intime-998883
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