Noël approche, la plupart des maisons seront bientôt envahies de décorations rouges et vertes. On n’aura pas peur d’être kitch en usant du doré, de l’argenté et de la paillette. Bientôt, la cuisine sentira bon la cannelle et toutes les épices de Noël (et si vous habitez en Alsace comme nous chez STABILO, ce sera aussi dans la rue !). Les chants de Noël commenceront à retentir dans les haut-parleurs des grands magasins et le Père Noël sera partout. La magie de Noël, c’est surtout la générosité, l’amour, l’amitié, la famille et les cadeaux pour faire plaisir... Mais ce sont aussi toutes ces traditions. On vous en dévoile trois !
Le sapin de Noël, une histoire de couleur
Comme le chocolat à Pâques ou les crêpes à la Chandeleur, le sapin de Noël est un incontournable à l’approche des fêtes de fin d’année. Comme de nombreuses traditions de Noël, le sapin de Noël provient de coutumes païennes ou religieuses.
Dans l’empire Romain, le 25 décembre était considéré comme le jour de la renaissance du soleil. À cette occasion, les Romains s’offraient des cadeaux et décoraient leurs maisons avec des branches de conifères : un arbre vert donc. Et oui, c’est bien sa couleur qui en fait l’arbre de Noël car le sapin - ou épicéa - ne perd pas sa belle couleur verte en hiver. L’arbre est aussi symbole de vie et du renouveau ! Au Moyen-Âge, lors des mystères - ces scènes bibliques jouées sur le parvis des églises - un arbre était garni de pommes rouges, faisant référence à l’arbre du paradis… On tient l’explication de la couleur rouge !
Et c’est au 16ème siècle que le sapin, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a véritablement fait son apparition en France... en Alsace. La plus ancienne mention connue de « Sapin de Noël » remonte à 1521 dans le Bas-Rhin.
Pourquoi le Père Noël est-il habillé en rouge ?
Ce n’est pas une célèbre marque de soda qui en a eu l’idée : c’est une légende (urbaine !). Depuis le XIème siècle, l’évêque Saint Nicolas, protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles fait l’objet d’un culte dans plusieurs pays d’Europe. La légende dit que dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats, pain d’épices…). Or dès le Moyen-Âge, Saint Nicolas est représenté avec une grande barbe, une crosse d’évêque, une cape de couleur rouge et une mitre (le couvre-chef de l’évêque).
Bon après, ça devient un peu compliqué : sur cette légende de Saint Nicolas va ensuite se greffer le mythe germanique du Dieu Odin, capable de voler dans les airs sur son cheval… Ce qui va inspirer le fameux traîneau du Père Noël, tiré par des rennes. Au XIXème sicèle, Saint Nicolas (ce n’est pas encore le « Père Noël ») apparaît comme un petit lutin grincheux, habillé de rouge. Il est tout petit, ce qui lui permet de passer par la cheminée…
En France, le Père Noël est très différent : on le surnomme tantôt « bonhomme Noël », « Père Janvier », selon les régions. Il est toujours vêtu d’un costume d’hiver blanc et rouge mais il est maigre, il a un air sévère et porte des baguettes à la ceinture pour punir les enfants qui n’auraient pas été sages.
Au fil du temps, toutes ces représentations vont se mélanger pour représenter un vieillard joufflu et barbu en costume rouge et blanc. Le Père Noël des temps modernes est né !
Un livre à lire ou à offrir : "Une seconde avant Noël" de Romain Sardou
Des livres pour enfant sur le Père Noël, il y en a beaucoup. Mais il y en a un que l’on peut offrir à des adultes ou lire aux enfants au coin de la cheminée… Véritable petit chef d’œuvre, ce conte de Noël fait un bien fou.1851. A Cokecuttle, cité industrielle anglaise hérissées de cheminées des hauts-fourneaux couvertes de suie, Harold Gui, neuf ans, orphelin de père et de mère, survit péniblement sous les ponts en pratiquant divers petits métiers. Et pourtant...
Harold ne le sait pas encore mais il est promis à un avenir merveilleux. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d'arbres magiques et de rennes volants. D'extraordinaires aventures l'attendent avant de pouvoir enfin rencontrer sa destinée et devenir ce personnage à la longue barbe blanche, au costume rouge éclatant que nous connaissons tous très bien : le Père Noël...
Pourquoi les épices de Noël (miam, le vin chaud !)
La plupart des mets de Noël sont considérés comme précieux : le festif est cher quand on peut. Il fut un temps où une orange au pied du sapin faisait le bonheur des enfants, tant elle était rare. Aujourd’hui, on met parfois sur les tables du foie gras, du saumon, de la truffe… Les épices, quant à elles, ont été longtemps aussi précieuses que tous ces mets. Elles étaient même un critère de distinction sociale, symboles de prestige et de richesse. En ce qui concerne les épices de Noël, c’est dans le nord de l’Europe (et notamment en Allemagne) qu’on trouve des gâteaux et pâtisseries aux épices durant la période de l’Avent dans les monastères. Les douceurs aux épices étaient admises car on les considérait comme un médicament pour l’âme, l’esprit et le corps.
Au classique pain d’épices ou au Stollen (d’origine allemande, pain aux fruits secs et confits, farci de pâte d'amande et épicé bien sûr) se sont ajoutées des dizaines de gâteaux et biscuits de Noël aux épices : pain aux fruits, étoiles à la cannelle, spéculoos, croissants à la vanille, pains d’épices enrobés de chocolat, etc. Qui sont-elles ? Gingembre, muscade, girofle et cannelle (ces deux dernières décorent joliment les tables de Noël), cardamone, badiane ou tout simplement 4 épices, elles régalent les yeux, le nez et les papilles.
On avait identifié aussi les traditions suivantes : Pourquoi mange-t-on de la dinde ? C’est quoi l’étoile en haut du sapin ? Pourquoi s'embrasse-t-on sous le gui ? Pourquoi accroche-t-on une couronne à notre porte ? D'où vient l'idée du calendrier de l'Avent ? Mais ce n’aurait pas été un article, mais un livre tout entier...
On vous dévoilera tout ceci l’année prochaine, l’important maintenant, c’est de vous souhaiter un Noël rempli de magie, de couleurs, d’odeurs agréables et de tendresse.