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Écrits d’experts #5

01. January 2019

Rencontre avec Nadia Coste, autrice jeunesse.

Inventez des histoires pour vos enfants et amorcez leurs rêves. Nadia Coste, 41 ans, passionnée par les littératures de l’imaginaire se lance dans l’écriture dès 2004. Quand elle était petite, dit-elle, elle avait beaucoup d’imagination mais elle n’aimait pas lire. Ses livres dédiés à la jeunesse (et à ceux qui sont restés jeunes dans leur tête) sont couverts de récompenses. Certains emmènent dans le fantastique, d’autres marquent l’imaginaire comme « Ascenseur pour le futur » ou abordent le sujet difficile de la maltraitance comme « Papa de papier ». Maman de trois enfants, l’écrivaine a confié à l’Atelier STABILO quelques-uns de ses secrets d’écriture et comment elle a (comme vous ?) commencé à raconter des histoires à ses enfants… et notamment à sa première fille, dans la salle de bains. 

Avez-vous un rituel d’écriture manuscrite ou vous lancez-vous directement sur un ordinateur ? 

J’ai écrit mes premiers romans intégralement à la main et j’ai même gardé les stylos vides en souvenir ! Aujourd’hui, je commence toujours par travailler mes projets sur des cahiers et je rédige mon roman sur l’ordinateur quand je tiens toute mon histoire. Certains auteurs se lancent directement et voient où l’écriture les emmène. Moi, je ne passe à l’écriture proprement dite que lorsque je tiens la fin de mon roman ! Quand j’ai un projet en tête, j’achète un joli carnet et je commence mon projet d’histoire avec mes feutres. J’écris le plan, je dessine des cartes, je fais des recherches si besoin et je note les résultats dans mon « cahier magique ». J’y détaille mes personnages dans des fiches. Chaque projet a son cahier dédié qui sert de référence pendant l’écriture du roman. 

Parce que vous avez plusieurs projets d’écriture en même temps ?

Oui, en moyenne 4 en même temps, enfin pas dans la même journée bien sûr. J’alterne et vais de l’un à l’autre, ils sont plus ou moins aboutis, certains sont en train de naître sur leur petit cahier, d’autres déjà en relecture et rédigés sur l’ordinateur. Chacun de mes romans a fait l’objet d’au moins trois versions et pour l’un d’entre eux, il en fallut 8 ! Autant dire que je corrige…

Avez-vous des stylos fétiches ? 

J’aime les feutres d’écriture et j’utilise plusieurs couleurs dans mes carnets pour mieux me repérer. Un personnage, c’est une couleur par exemple. J’utilise aussi mes feutres d’écriture comme les STABILO point 88 pour la correction.

Et est-ce que vous racontiez des histoires à vos enfants ? 

Oui, bien sûr. Ma première fille lisait beaucoup et quand elle prenait son bain, c’était le seul moment où elle n’avait pas de livre à la main et elle disait : « raconte-moi une histoire que je ne connais pas », cela voulait dire « invente maman ». Bien sûr il y avait des « best-seller » dans ces histoires de salle de bain (rires). 

Est-ce que tous vos enfants lisent ? Et écrivent-ils ?  

Mes deux filles lisent, oui mais mon fils pas du tout. Je ne suis pas inquiète, moi, j’ai commencé à lire à 18 ans ! Souvent les parents que je rencontre me disent « oh la la, il ou elle ne lit que des mangas (ou que des BD) » et je leur dis « mais c’est lire ! ». Pourquoi faudrait-il contraindre la lecture des jeunes ? Nous, adultes, nous contraint-on à ne lire que de la littérature générale ? Et si l’on souhaite ne lire que du policier ou de la science-fiction, quelqu’un trouvera-t-il quelque chose à redire ? Non, heureusement ! Réjouissons-nous simplement qu’ils aient un livre, peu importe lequel, BD ou manga, à la main ! Quant à l’écriture, seule ma petite dernière qui a 9 ans et demi, a beaucoup d’imagination pour raconter des histoires. Elle a découvert le kamishibaï (voir notre article sur le sujet) et elle adore !

Auriez-vous des astuces pour inventer des histoires pour nos enfants ? Des trucs qui marchent à tous les coups ?  

Le vrai « truc » qui fonctionne toujours, c’est de bien choisir le prénom des personnages. Si c’est celui de l’enfant, de son voisin, cousin ou copain, ils accrochent tout de suite… Ensuite, pour les thèmes, il faut regarder les réactions de l’enfant. S’il a les yeux qui s’allument, alors on est sur la bonne piste. Certains vont aimer le fantastique, le policier, l’humour… ou tout à la fois ! On peut aussi laisser l’enfant participer ! C’est génial de lui demander « et là qu’est-ce qu’il pourrait se passer ? » sans forcément le laisser toujours prendre la suite de l’histoire. Raconter des histoires avant le sommeil, c’est amorcer des rêves, c’est bien qu’ils puissent y participer !

Et si l’on pense être un piètre papa ou maman conteur inventeur d’histoire, comment faire ?  

On a tous de l’imagination quand on est petit. On s’invente des mondes, des histoires, avec nos jouets, nos amis, nos déguisements… On perd cette imagination si on ne la nourrit pas, mais elle est là, enfouie. Ce n’est pas grave si vos histoires ne tiennent pas debout, l’important c’est l’échange qui se créé avec vos enfants… Ils seront sans aucun doute un super public. Moi, mon histoire best-seller avec mes enfants, c’était l’histoire du caillou qui roulait. Parfois, il arrivait au pied d’une montagne et il était coincé… Comment allait-il faire ? Lancez-vous et amorcez les rêves (et laissez-leur parfois vous donner la suite de l’histoire…) 


Pour en savoir plus sur Nadia et sa bibliographie : nbcoste.blogspot.com ou https://sites.google.com/site/nbcoste/home

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