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Apprendre autrement

19. March 2021

En cette période de révision, l’Atelier STABILO vous propose quelques méthodes qui font leurs preuves.

C’est une évidence : nous sommes tous différents et même uniques et c’est ce qui fait la beauté de notre monde d’humains ! Pourtant, dans les apprentissages, la norme – et même le normatif – a longtemps été d’usage. On disait « cet enfant n’est pas scolaire » parce qu’apprendre par cœur était pour lui un cauchemar. On faisait copier 10 fois une leçon à un enfant avec des difficultés d’écriture... Parfois même, on oubliait de donner du sens et les enfants demandaient « à quoi ça sert l’histoire ? » ou « ça sert à rien les équations... ». Face à des élèves ayant de grosses difficultés scolaires, des enseignants ont décidé d’essayer autre chose. Et ça marche. En cette période de révision, l’Atelier STABILO vous propose quelques méthodes qui font leurs preuves. 

Utiliser toutes ses mémoires 

La mémoire est une faculté très complexe et nous n’avons jamais trouvé l’endroit exact où elle se loge dans le cerveau. Elle semble être contenue dans la moindre cellule grise. L’information est enregistrée par le cerveau, selon le type de mémoire qu’il a détecté : visuelle, auditive, motrice et même tactile, olfactive et gustative. Pour bien apprendre et réviser, il est important de comprendre le « mode d’emploi » de la mémoire de votre enfant dans notre article.

Cependant, que ce soit à l’école ou à la maison (ou au boulot), la mémoire, ça se travaille : ce n’est pas parce que la mémoire est plus motrice (l’enfant ou l’ado a besoin de faire et notamment d’écrire pour retenir) qu’il faut oublier les outils qui permettent de visualiser... Parce que c’est tout de même plus simple d’avoir une mémoire visuelle qu’une mémoire qui demande de copier le poème ! C’est ce qu’on fait en classe : l’enseignant fait le cours (mémoire auditive), ensuite ou pendant le cours, on donne à voir (projection). Puis l’enfant met en pratique (exercices) et on travaille sur la trace écrite. 

Pour apprendre ses leçons ou préparer un oral, quel que soit l’âge, il y a des techniques qui « changent ». On peut par exemple : chanter la leçon ou le poème ! Peu importe la musique mise sur la leçon, en sonorités parfois, ça se grave bien mieux dans nos petits neurones. Aujourd’hui, avec les TBI en classe (et de plus en plus depuis la crise sanitaire), les enseignants utilisent la vidéo. Comme le chante Calogéro « en vidéo, tout est mieux, tout va bien, tout est beau ». Certains enseignants passent le cap de demander aux élèves de faire la vidéo eux-mêmes. Et l’on peut, par exemple, s’entrainer à un oral du bac de français en vidéo : on enregistre sa voix ! Cela permet de s’entendre, de voir si on est trop lent, de noter les tics de langage... 

Cultiver l’art du dessin, du schéma et de l’image 

Vous connaissez la carte heuristique ou le mind mapping ? Corinne Merlin, graphothérapeute l’explique dans notre écrit d’expert « Pour apprendre à écrire, la feuille et le crayon parfois, ça ne suffit pas. Et pour apprendre tout court, certains ont besoin de visualiser dans l’espace à l’aide de cartes mentales ». Grâce à cette technique de prise de notes, où les élèves mettent en valeur des idées et peuvent les articuler entre elles, leur travail est le reflet de leur propre pensée. Le savoir-apprendre est aussi important que le savoir : on apprend véritablement à penser par soi-même. A noter : cette technique est en revanche souvent utilisée pour les enfants dys alors qu’elle convient à tous !

Développé par Tony Buzan (psychologue anglais) au début des années 70 sur la base de ses recherches dans le domaine de la gestion de l’information et le fonctionnement du cerveau, aujourd’hui, le Mind Map est utilisé par des millions de personnes de tous les âges, dans le monde entier. Le Mind Map les aide à étudier avec plus de facilité, à organiser leur travail et leur vie plus efficacement, à être plus imaginatifs dans leurs projets, leurs rédactions, leurs dissertations et à développer leur faculté d’analyse avec - à la fois - une meilleure vue d’ensemble et une meilleure perception du détail. Pour en savoir plus, retrouvez notre article et la recette pour réaliser des cartes mentales avec les enfants

On n’hésite pas à proposer aux enfants de réaliser aussi des schémas, des chronologies, des dessins. Important : il n’est pas nécessaire que ce soit « bien dessiné » et peu importe si seul l’enfant arrive à comprendre son schéma. Cela l’aidera sans aucun doute à apprendre, n’est-ce pas l’essentiel ? 

Donner du sens

Ça avait parfois été un peu oublié dans nos techniques d’apprentissage : expliquer les fractions avec des LEGO ou un gâteau à partager, c’est donner du sens aux mathématiques... Sans revenir aux problèmes de baignoires qui se vident et aux trains qui arrivent en retard (ou au boulier), de temps en temps, ancrer le calcul dans le concret, ça aide ! On sort les bonbons et on compte (sans forcément tous les manger !). 

Tu m’impliques, j’apprends 

Le principe de la pédagogie active utilisée par les enseignants peut être appliqué avec les enfants à la maison. Et si... on faisait un gâteau pour comprendre les mesures ? La multiplication ? Si on réalisait une expérience à la maison comme par exemple faire pousser un noyau d’avocat ou quelques tomates cerise dans un pot posé sur le balcon ? « Tu me dis, j’oublie, tu m’enseignes, je me souviens, tu m’impliques, j’apprends ». Benjamin Franklin, ce n’est pas tout jeune et pourtant sa citation n’a pas pris une ride ! 

La classe inversée ou renversée ? 

Digne de Franklin, cette pédagogie remporte de plus en plus de succès dès l’école primaire. L’idée ? Alors que la méthode classique consiste à faire le cours en classe et à faire les exercices à la maison, dans la classe inversée... on inverse. Et si on renverse ? C’est l’enfant qui fait le cours ! Impossible ? Et bien... la méthode testée dans des collèges des zones sensibles fait ses preuves. Comment l’appliquer à la maison ? Votre enfant ou ado doit apprendre une leçon d’histoire ou de géographie et ça a du mal « à rentrer » ? Valorisez votre enfant en lui proposant de « faire le cours » à toute la famille. A lui de raconter avant (ou pendant) le dîner ! Après tout, dites-le lui : vous avez plein de choses à apprendre. Car avouez... vous avez un peu oublié non ?

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