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Apprendre à apprendre

21. April 2022

Activer les techniques et mobiliser les savoirs

Depuis quelques années, le socle commun des compétences des programmes de l’Education Nationale met en avant « les méthodes et outils pour apprendre » comme un des axes essentiels de ce que doivent acquérir tous les élèves. Les savoirs enseignés se sont complexifiés, les exigences d’autonomie sont de plus en plus fortes, les enfants sont soumis – comme nous – à une facilité d’accès à la connaissance… qu’il faut savoir trier ! Combien d’enfants perdus dans les dédales d’Internet lors de la réalisation d’un exposé ? Le sujet mériterait un ouvrage à lui seul : cette semaine, nous traiterons du concept d’apprentissage !  

Tous différents même quand il s’agit d’apprendre  

En ce qui concerne l’apprentissage, « certains ont une capacité à visualiser ce qu’ils apprennent et sont aidés par la disposition spatiale sur le tableau ou l’écran. D’autres ont besoin de se parler intérieurement ou de verbaliser, ou tirent d’avantage profit de l’explication à haute voix faite par l’enseignant » . Il s’agira, selon les enfants, de faire appel à :

  • Leur mémoire visuelle (le tableau, une image, de la couleur, une chronologie, un schéma, une carte mentale, des STABILO BOSS,...).
  • Leur mémoire auditive (l’explication, la verbalisation, l’apprentissage à haute voix du poème).
  • Leur mémoire kinesthésique (j’écris, je copie, je réalise une carte mentale, des fiches).

Dans l’apprentissage, le contexte est également important : certains n’auront aucun mal à apprendre en salle de permanence ou avec des écouteurs dans les oreilles pour écouter leur rappeur préféré et pour d’autres le silence devra être total. 

D’autres paramètres sont cités par les chercheurs qui travaillent dans cette optique « différentialiste » :

  • Ceux qui aiment l’expérience concrète, savent bien observer et apprécient la nouveauté.
  • Ceux qui aiment davantage les modèles, le monde des idées, la logique et s’intéressent moins au côté pratique.
  • Ceux qui préfèrent les problèmes à solution unique travaillent mieux si une direction est donnée.
  • Ceux qui s’adaptent facilement à des expériences et apprennent par le « faire »1.

Bien sûr, ces théories sont un peu réductrices. Il y a autant d’enfants qui ne rentrent pas dans ces cases que d’enfants qui y rentrent, sans compter qu’on peut aimer plusieurs types d’apprentissage et enfin, faire travailler toutes ses mémoires aide à être plus efficace ! Assurément, la pédagogie descendante où l’enfant ne fait que recevoir le message émis par son enseignant n’est plus adaptée aux nouvelles générations. Quoi qu’il en soit, ce qui ressort de tout ceci est qu’il est important de varier les approches et ne rejeter aucune façon d’enseigner… ou d’apprendre ! 

Savoir mémoriser

On a aimé dans le livre de JM Zakhartchouk « Apprendre à apprendre », la distinction entre mémoire à court terme et mémoire à long terme. L’idée n’est pas de savoir « recracher » une leçon pour l’interrogation du lendemain (parfois même apprise et oubliée dans la nuit) mais de savoir mobiliser les savoirs quand nécessaire, et de mémoriser pour plus tard, et même... Si possible pour toute la vie ! Voyons comment aider la mémoire.  

Anticiper 

L’enfant se voit en train de restituer les connaissances qu’il veut retenir. 

Mobiliser

L’important est moins de stocker les connaissances que de prévoir les moyens de les mobiliser à bon escient. Il est ainsi plus facile de reconnaître une bonne réponse dans un QCM que de la ressortir sans aide. 

Structurer

C’est là que la couleur peut exprimer tout son potentiel mnémotechnique : organiser les savoirs sur une page de cahier (et oui, les titres en vert ou en rouge avec nos STABILO point 88, ça a du sens !), surligner un cours avec un STABILO BOSS ORIGINAL pour retenir le plus important (et donc : on ne met pas TOUT en couleur), réaliser un schéma ou une chronologie pour construire des repères dans l’espace. La structuration peut se faire de manière linéaire (sur une page) ou en carte mentale : voir à ce sujet notre article sur le mindmapping qui a fait ses preuves depuis des dizaines d’années maintenant et notamment sur des enfants en difficulté ! 

 

Relier

Pensons à proposer aux enfants des procédés mnémotechniques qu’il faut savoir varier : se raconter une histoire, mettre un air de musique sur un poème pour s’en créer une chanson, se fier aux ressemblances de sonorités, aux assemblages « mais où et donc ornicar » ou « hibouchoupougenou » : « Viens mon chou, mon bijou, sur mes genoux avec tes joujoux, et ne jette pas de cailloux sur ce hibou même s'il est plein de poux ! ». Attention toutefois aux pièges… Une enseignante d’histoire nous racontait cette élève qui avait écrit combien l’auteur de l’Odyssée, Omer Simpson, avait conté la mythologie grecque. Une perle de belle taille par cette jeune fille qui avait trouvé un moyen de « retenir le nom de l’auteur grec » et n’a pas maîtrisé sa mémoire au moment de l’interrogation.

Sélectionner

Mémoriser, c’est savoir éliminer ce qui distrait et retenir l’essentiel… et ça aussi ça s’apprend ! 

Ancrer

Ancrer les apprentissages avec les gestes cela peut être utile et pourtant peu d’enseignants ou parents le proposent aux enfants. Tracer des mouvements avec les bras, reproduire des diagonales au sol, marcher pour apprendre sa leçon (ok, certains vous en donnent le tournis à la maison mais si cela les aident !). « Du par cœur au par corps » comme l’écrit Zakhartchouk !

Réactiver 

Pour mémoriser, la répétition est nécessaire mais il est aussi nécessaire de la réactiver dans d’autres lieux et d’autres circonstances… à la maison, dans la cour de l’école,...

Trop de parents sont persuadés que la réussite de leur enfant passe par les répétitions de leçons, les dictées, la lecture à haute voix, un cahier de textes impeccable, tout ce qui, parfois, met l’enfant en échec. Dans un prochain article, nous continuerons ce sujet passionnant pour aborder l’importance de distinguer l’écrire pour soi de l’écrire pour les autres, le fait que parfois il faut savoir faire plus vite (ce qui n’empêche pas l’efficacité) et parfois… il faut accepter de prendre le temps. Ecrire pour apprendre, mettre de la couleur pour s'organiser et mémoriser, voilà qui est dans l’ADN de L’Atelier STABILO. Nous rentrerons dans le détail des différents outils pour apprendre et mémoriser dans ce prochain article. 


1 JM Zakhartchouk « Apprendre à apprendre » Ed.Canopé

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